Categories

Archives

A sample text widget

Etiam pulvinar consectetur dolor sed malesuada. Ut convallis euismod dolor nec pretium. Nunc ut tristique massa.

Nam sodales mi vitae dolor ullamcorper et vulputate enim accumsan. Morbi orci magna, tincidunt vitae molestie nec, molestie at mi. Nulla nulla lorem, suscipit in posuere in, interdum non magna.

Reconsidérer l’attaque…

En Aïki, l’attaque peut être sous forme de coups de poing, coupes du tranchant de main, bâton, sabre, couteau, rarement coup de pied. Elle peut avoir la forme de saisies de poignets, bras, épaules, col, ceinturage de dos… Pour Tori, être attaqué ne doit pas être facteur de stress, ou de crispation. L’état d’esprit n’est pas au blocage, pas plus qu’à la fuite. Blocage ou fuite sont du domaine du néophite. En Aïkido, on avance, on glisse, on provoque. Etre attaqué est comme recevoir un filet, un flux ou une masse d’NRJ. On peut la ressentir comme une offre, voire, un cadeau qu’Uke propose. On pourrait également la concevoir comme une problématique à résoudre, telle que lorsqu’on aime à résoudre des énigmes. C’est fondamentalement le Ki de l’Aïkido. La question que Tori doit se poser dans le quart de seconde, est : “Bon maintenant, qu’est ce que je vais faire de tout ça?” , “Comment vais-je canaliser, guider cette offre dans les règles de l’Aïkido, sans violence, sans contrainte, avec respect, dans l’ économie de geste, en toute sécurité?“

On peut, dés lors, considérer également l’attaque comme une marque de considération. Dans le sens “on s’occupe de moi, je mobilise au moins durant la fraction de seconde ou Uke frappe ou saisi, toute l’attention de cette personne. Il est à 100% sur moi, à moi, pour moi…” Dans le monde du coaching et plus précisément en Analyse transactionnelle, on parle ici  de “STROKE” . Les strokes sont des unités de mesure immatérielle de “vitamines psychologiques”.  C’est la quantité de considération par les signes de reconnaissance qu’on reçoit durant sa journée. Elle est nécessaire pour recharger son estime de soi. C’est une vraie ressource. A l’opposée de l’ignorance qui à la longue dévalorise, une dispute apporte son lot de strokes (au moins durant la dispute on pense à moi, je suis quelque chose pour quelqu’un! durant ce laps de temps). A nous de transformer le message et de le traduire en engagement positif vers soi. Ici, une frappe tsuki par exemple envoie une NRJ vers soi. On peut en avoir peur, en être tétanisé, devenir soi-même agressif ou bien accueillir cette frappe comme une requête, un message, une question à répondre, un problème à résoudre. Mais si on traduit cet acte comme une preuve de considération, alors on est totalement sur le chemin de l’aïkido. On s’éloigne de tout désir de surenchère, pugilat ou besoin de riposte vengeresse…

Concernant Uke, On attaque dans l’idée de “prendre le centre” de Tori. Les saisies ont le but de neutraliser le ou les membres de Tori. A l’origine afin qu’il ne puisse se servir de ses armes. A propos des saisies, le conseil serait de ne pas focaliser directement et brutalement sur la “cible” : l’épaule, le poignet…par exemple” . Il serait bon de faire de gestes larges pour ensuite, devenir de plus en plus précis, comme un geste concentrique. Tori étant libre de bouger et donc de changer d’axe ou modifiant la distance, être trop précis risque de faire louper la “cible”.

Après quelques entrainements, il faut rapidement ne plus regarder la cible et laisser son regard ME TSUKE, libre pour d’autres observations stratégiques voire une vision périphérique du Dôjô afin d’anticiper. A l’image d’un cycliste qui rapidement après ses premiers apprentissages de la bicyclette, ne regardera plus son guidon ni son pédalier…

PB