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L’aikidoka perfectionniste… Plus ou handicap ?

Il y a du bon à être perfectionniste… Bien entendu…. mais…

Surtout en Aïkido, le mouvement doit devenir, au fil des entrainements, dépouillé de tout gestes parasites, superflus. Il doit se rapprocher du geste pur, sans emploi de la force, bien rodé etc…
Toutefois, la particularité de cet art fait que la réussite de la technique dépendra autant du technicien que de celui qui lancera et poursuivra l’attaque, tout du moins sa volonté de conserver la pression.
Et là, les difficultés arrivent bien souvent lorsque Tori (celui qui mène la technique, celui qui est attaqué) pense que toute la réussite lui incombe à lui seul.
Mais la perfection est elle de ce monde?
L’originalité de l’aïkido dépend de la qualité de la technique des deux protagonistes.
L’Aïkido est un art avant tout. La qualité technique dépendra aussi en partie du niveau d’implication d’Uke (l’attaquant). La sincérité d’attaque, l’engagement, sa posture, son regard, sa détermination, sa volonté de poursuivre, sa pugnacité… cet ensemble constitue l’NRJ de base, le Ki nécessaire à la réalisation optimale de la technique. Tori devient alors un simple guide et non la vedette du “combat”.
Il s’agit d’une complémentarité.
A l’image du Ying & du Yang qui ont besoin l’un de l’autre pour créer un tout,l’un sans l’autre n’a aucun sens…
Etre perfectionniste il y a du bon, mais il en est de même pour les deux rôles. Il va falloir perfectionner son attaque, sa stratégie de poursuite, son degré d’intensité et d’engagement, son regard, sa manière de chuter afin de mieux ré attaquer spontanément.
Autant dans la plupart des sports de combat, la victoire sera remportée par celui qui terrassera son adversaire, quelque soit la qualité de l’autre, autant ici, il n’y aura jamais aucun gagnant ni perdant. Le but étant une réussite relationnelle, une qualité d’échange, c’est l’accord des deux participants qui offrira la sensation “d’osmose” recherchée.
Tori sans Uke n’est rien.
L’effet pervers du perfectionnisme est qu’on puisse penser que tout retombe sur nos seules épaules. Cette théorie peut nous faire carrément oublier le partenaire et c’est ce qui arrive trop souvent.
Dans ce cas, on constate alors, que Tori va prendre le bras ou le poignet d’Uke, lui tordre, le tirer ou le pousser afin d’imposer la technique sur un corps mort, verrouillé, mou, ou inerte.
Chacun doit être à l’écoute de son partenaire entre le salut d’invitation à pratiquer et le salut lorsqu’on prend congé de l’autre sans discontinuité.

Il faudra donc rechercher à se perfectionner afin que notre corps intègre les bases (posture, déplacement, distance, rapidité, timing, réactivité, observation…). Mais ce n’est pas tout !
Il reste la participation de l’autre… la manière de se synchroniser, son observation, comment s’adapter à son attaque, comment conduire son NRJ, son déséquilibre, tout en recherchant systématiquement le message pacifique dans chaque technique martiale.

Dans la vie, nous passons alternativement dans le rôle d’émetteur comme dans celui de récepteur. Mais tout donner ou ne faire que recevoir ne peut être facteur d’équilibre vital.

L’Aïkido est une vraie métaphore de la vie.

On échange régulièrement de rôle au cours d’une journée.
On sera parfois le “chef” de quelqu’un, et aussi le subordonné d’un autre…
Notre niveau d’humilité assurera l’équilibre. Passer dans chacun des rôles nous fait progresser harmonieusement et des qualités sont à prendre dans les deux rôles. Mais l’un dépend de l’autre, et l’on n’est rien l’un sans l’autre…
On devrait donc chercher à se perfectionner mais sans omettre une vraie tolérance et écoute inconditionnelle de l’autre…
Ceci vaut autant dans la vie que pour l’Aïkido

Un vrai paradoxe, mais tellement grisant !

PB.