Categories

Archives

A sample text widget

Etiam pulvinar consectetur dolor sed malesuada. Ut convallis euismod dolor nec pretium. Nunc ut tristique massa.

Nam sodales mi vitae dolor ullamcorper et vulputate enim accumsan. Morbi orci magna, tincidunt vitae molestie nec, molestie at mi. Nulla nulla lorem, suscipit in posuere in, interdum non magna.

Plongée dans l’univers de l’aikido

Afin d’aider le débutant à entrevoir au préalable ce qui l’attend, pour faire simple, on peut prendre exemple sur le contact avec l’élément liquide, plonger dans la mer, aller à la piscine… Tout le monde n’aime pas les bains… Mais pour ceux qui l’apprécient, il y a autant d’attentes, de buts, comme de sensations perçues dans l’élément liquide que dans la pratique de l’Aïkido.

En effet, chez les « accrocs » de la mer, il y a des pêcheurs, des plongeurs, des photographes aquatiques, des apnéistes, des scaphandriers, des sous-mariniers, des surfeurs, des véliplanchistes, des nageurs, des barboteurs, des marins, des chasseurs d’épaves, des collectionneurs de coquillages, et j’en passe certainement… Certains sont professionnels de la mer, d’autres vacanciers du littoral. Certains se servent de la mer comme thérapie, d’autres comme support à performances sportives personnelles.

En Aïkido, c’ est assez similaire en fait. Une immensité immatérielle tout comme l’océan. Un élément fertile en sensations et en découvertes quotidiennes.

D’aucun vont y goutter et l’abandonneront sans s’être rendu compte de sa richesse et de son immensité, déçus par un petit élément ou ayant découvert « qu’ils ne sont pas fait pour… », que l’Aïki n’est pas pour eux, que ça demande trop d’efforts ou d’investissements. Tandis que d’autres, de leur coté, en feront quasiment leur propre voie, leur manière de vivre au quotidien. L’Aïkido, tout comme la mer, peut nous révéler à nous-même. Le danger et la sécurité dans ces deux secteurs, se côtoient dès qu’on a quitté ses thongs…
Rencontrer ses peurs, ses doutes, ses limites mais aussi ses capacités, ses ressources et ses performances.

Avec l’art martial comme en pleine mer, le danger vital est présent. Une erreur d’appréciation, un manque d’entraînement, un excès de confiance ou de certitudes, et tout peu chavirer. Mais on se grandit systématiquement à chaque fois qu’on a pu se sortir d’une situation difficile. Bien évidement, il n’y a pas de compétition en Aïki. Mais dès lors qu’on monte sur un tatami, tout peut arriver. Et même si on peut si sentir en totale sécurité, comme chez soi, entouré d’amis après quelques années, on doit sortir régulièrement de ce cocon pour passer des grades, faire des stages, et assurer des démonstrations.

Tout comme un retour de pèche sur un océan déchaînée, une compétition de natation gagnée à l’arrachée, une plongée au milieu de requins affamés, un entraînement engagé en Aïki permet d’acquérir à chaque fois de nouvelles acuités sensorielles. Dans le même temps, les techniques vont gagner en finesse, économie d’NRJ, tout comme le nageur de haut niveau ne tirera plus comme “un bœuf” sur ses bras mais saura faire qu’un avec l’ élément liquide, recherchant fluidité dans l’aquadynamisme…

L’Aïkidoka aura ce point commun avec un nageur de haut niveau, ce sera d’étudier et d’affiner chacun de ses gestes techniques. Et en faisant de parallèle avec un élément quasi immatériel que l’eau et invisible qu’est le Ki, les deux n’auront qu’une obsession: devenir de plus en plus fluide. Ne plus se battre contre les éléments mais en tirer profit au maximum en limitant les efforts. L’Aïkido fera tout pour que son partenaire suive en toute confiance son attaque sans rencontrer d’obstacle, ni un quelconque frein à son déséquilibre que provoque sa propre attaque. Le nageur pénétrera dans l’élément liquide de manière à ce qu’aucun obstacle vienne freiner son NRJ cinétique par l’aquadynamisne. Une observation scrupuleuse de chaque geste, chaque posture et une visualisation parfaite de chaque détail pouvant freiner ainsi que toute moindre inclinaison timing, synchronisation pouvant favoriser la performance sera écarté pour les uns, intégré pour les autres…

L’acuité sensorielle acquise en aïkido qui, transposée dans la vie de tous les jours, permet de mieux percevoir l’autre dans ce qu’il dit, ce qu’il fait, en restant attentif à ses intentions. Pour cette raison on entend dire que l’Aïkido est un art de la communication.

Lorsqu’on visionne la fin du film« le Grand Bleu », on ressent que l’acteur principal vit un rapport très particulier avec l’élément marin. On sent qu’il fusionne avec la mer. Il l’a tellement fréquenté qu’il en fait désormais entièrement partie. Sa technique, son support aura été l’apnée.

En reprenant le parallèle avec notre art, on ne fusionnera pas avec l’Aïkido qui n’est qu’un support, une technique, un vecteur.
La fusion ultime serait, comme le décrit son fondateur pas moins qu’avec ;… l’Univers !!…. D’abord l’espace autours de soi, entre soi et le partenaire, puis les partenaires. Les années de pratique permettront de connaître son corps, ses limites, mais surtout l’exploitation de ses ressources. L’acuité (pas seulement visuelle, mais…) sensorielle aidera le pratiquant à deviner l’intention chez l’autre par la gestion de temps et de l’espace qui les séparent et les relient en même temps. Mais ne vous y trompez point, l’Aïkidoka ne vivra pas la fin dramatique de Jacques Mayol dans le grand Bleu…