Categories

Archives

A sample text widget

Etiam pulvinar consectetur dolor sed malesuada. Ut convallis euismod dolor nec pretium. Nunc ut tristique massa.

Nam sodales mi vitae dolor ullamcorper et vulputate enim accumsan. Morbi orci magna, tincidunt vitae molestie nec, molestie at mi. Nulla nulla lorem, suscipit in posuere in, interdum non magna.

La partie de l’iceberg… la plus importante

Découvrir la plus grosse partie de l’iceberg….

On focalise « bien légitimement » sur ce qu’on voit…

La difficulté dans le cadre de l’Aïkido est que l’acte principal n’est pas là où souvent, voire, systématiquement, l’œil est dirigé. Nous avons tous, notre attention attirée par ce qui est le plus marquant, spectaculaire, visible, logique, évident. Les illusionnistes le savent en usent et en abusent, c’est là leur fond de commerce. Nous sommes tous fait comme ça. Il faut bien souvent de très longues années pour qu’un pratiquant assidu commence à voir l’invisible, s’intéresse au fond et non à la forme, découvre les fondations de l’édifice en étant moins absorbé par la couleur du papier peint de la salle de séjour… Coller une belle couleur sur des murs inexistants, acheter le meilleur vernis, mettre tout sur le maquillage sur une base hideuse, et le naturel reviendra toujours par dessus un jour ou l’autre. De même, un tennisman de haut niveau sait très bien qu il n’est pas qu’un bras prolongé d’une raquette, un champion de boxe de son coté, ne mise pas que dans ses poings et ses gants, un aïkidoka n’est pas qu’un bâton, un sabre ou une clé de poignet. Ce principe vaut pour bien d’autres spécialités : l’haltérophile ne se résout pas qu’à la la puissance de ses bras… Il doit avoir une maîtrise parfaite de son centre de gravité, une souplesse et une rapidité des jambes (afin qu’elles se glissent dans le bon timing sous l’aplomb de la charge). Physiquement, 90% de la réussite d’une technique n’est pas dans la manipulation d’un poignet, mais surtout dans le placement, les appuis, la mobilité, la synergie de toutes les articulations. L’arbre, l’axe, les fondations, la colonne vertébrale du corps, la posture (shisei) mixé avec, le regard placé et déterminant (me tsuke), le choix du timing (de aï)et de la gestion de la distance (mawaï) assureront la majeure partie du travail.
Cela constitue la partie invisible de l’iceberg. Mais c’est 90% du technicien.

Cela vaut autant pour l’aïkidoka que pour la plupart des activités physiques ou artistiques. Ce qui va être produit au bout des bras ; la technique proprement dite, ne sera qu’une simple clé (kote gaeshi shio-nage ou autres). C’est souvent ce qu’on apprend et on retient en premier. La partie visible de l’iceberg : 10% du travail tout au plus…

Il reste à acquérir le long travail (souvent après le 1er dan) de découverte et d’intégration sur le fond de chaque engagement, chaque échange. Le gestuel spécifique aura été acquis au préalable. Reste à affiner, peaufiner, et surtout élaguer. Mais l’œil, et en fait tous les sens vont devoir, et ça, ce n’est pas une mince affaire…, être attentifs à ce qui ne se voit pas mais qui se ressent… Les vides, les pleins, les aspirations, les déséquilibres, les rencontres, le souffle, les déterminations, les incertitudes et doutes… un énorme travail, du pain sur la planche pour une bonne partie de la vie d’ Aïkidoka !!!

Mais que du bonheur, des découvertes, des sensations… sans cesse des nouveaux “paysages” à découvrir…