Passer un grade dans le plaisir
En Aïki, par rapport à d’autres arts de combat, il n’y a pas de compétition. Donc très peu de moyen artificiel de se remettre en question. Le passage de grade en est un formidable. Il est là pour valider le niveau acquis et légitimer une distinction, et le port d’une ceinture (obi) de couleur si tel est le cas. Toutefois, régulièrement on constate que certains perdent leur moyen lors des passages de grades. Trop de pression (qu’ils se mettent tout seul), prise de conscience qu’on ne peut être parfait, pas de maîtrise du mental, bref, certains se plantent par leur intellect. Etre trop dans le mental apparaît comme avoir une enclume dans la tête. Un encombrement bien inutile et ayant pour conséquences, de rester trop dans l’analyse, la réflexion, au détriment de la spontanéité, les réflexes et réactions immédiates.Toutefois, et surtout pour les “perfectionnistes”, il faut vite dédramatiser l’examen. En Aïki, on est dans le domaine de l’art, on se retrouve entr’ artistes. Même le jury est de la partie.
L’art est un moyen d’expression. Il est question là, de faire partager notre passion. En reconsidérant le passage de grade comme un moment de communion, de communication, comme une démonstration de ce qu’on aime partager, on va réussir à dédramatiser l’examen si tel était le cas. On doit se placer plutot dans le domaine du plaisir partagé. La motivation et le plaisir doivent l’emporter sur l’éventuelle appréhension. Les personnes constituant le jury fédéral (qui sont au minimum 4e dan ) ne sont ils pas, eux aussi, des passionnés d’Aïkido ???
 Passage de grade 2007
|
 Les ados face au jury…
|