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La synesthésie en Aïkido…

Les Aikidoka, des « Synesthètes » ?

 

Effectivement, à force de pratique assidue, on « risque » de développer un 6e sens. La synesthésie est une capacité de fusionner deux ou plusieurs sens dans un temps ou un contexte donné.

Dans la pratique d’un art de Combat, les sens sont à l’affût.

On est sans cesse à la recherche du moindre élément, du signe, qui va trahir l’action ou l’inertie chez l’autre. L’exploitation d’une micro seconde confondue avec le millième de centimètre pourra être fatale ou salutaire à l’un ou à l’autre des belligérants.

Pour cela, la vue ne suffit pas.

Bien entendu, le corps doit auparavant être entraîné afin d’acquérir des réflexes techniques. Cela demande des années de pratique.

La vue, le regard va offrir au cerveau un maximum d’informations. L’ouïe également va indiquer un déplacement derrière soi, une respiration perturbée, hachée, retenue, stressée et permettra de savoir si l’adversaire expire ou inspire. L’inspiration est un moment stratégique pour l’attaque, tout Kendoka derrière sa grille le sait parfaitement.

La vue fusionnée avec l’Ouïe est une faculté acquise tout au long d’une pratique assidue.

La kinesthésie (sens du toucher) vient jouer également un rôle important en se greffant aux deux sens précédents.

La moindre tension nerveuse et musculaire offre de précieuses informations lors des saisies. Le pratiquant saura tiré profit du sens de la tension. En effet, un bras ne peut être tendu que dans un sens s’il est crispé. L’aïkidoka trouvera naturellement, enrichie de cette information, l’angle mort idéal de façon la plus économique.

Mais plus subtile et moins évidente à décrire ; l’intelligence émotionnelle. Cette façon de savoir analyse en un clin d’oeil l’état d’esprit dans lequel l’interlocuteur se trouve à un instant « i ».

Tout se trouve dans le rapport avec l’autre. Verbal allié au non verbal. L’analyse du regard de l’autre, le ton de sa voix, le taux d’agressivité, ou la tendance à seulement se protéger, annuler ou bloquer les attaques.

En fait c’est tout ce qui nous sépare d’une machine, d’un objet.

L’homme ayant toujours besoin de performance, d’affiner, d’améliorer, il trouvera de nouvelles méthodes pour arriver à ses fins.

Les critères d’excellence seront toujours basés sur l ’économie, l’ergonomie, l’écologie, la rapidité, la fluidité.

C’est donc au cours de la maîtrise ou après avoir acquis et dépassé toutes les bases techniques de son art martial que la synesthésie entrera en jeu. La plupart du temps inconsciemment.

Ce phénomène serait donc plutôt de l’acquis que de l’inné.

Maîtriser le temps et l’espace, c’est une quête universelle pour laquelle l’ Aïkido ni échappe pas.

La distance idéale de protection ou d’attaque et de son angle doublé de la perception du parfait moment d’action, d’annulation ou d’ aspiration permettra la maîtrise du mouvement. Savoir différer, décaler, provoquer, aspirer, anticiper, autant de verbes d’action fondamentalement nécessaires en Aïkido comme dans tout art de combat.

On ne peut rédiger une méthode sur l’utilisation de la synesthésie. Elle s’acquière en Aïkido, avec beaucoup de sueur, mais aussi par la gestion des échecs, des erreurs, des réussites. C’est une acquisition purement personnelle. Elle ne concerne que l’individu qui s’entraîne assidument.

 

Pat. B